. Dictée assassine au Louvre-Lens

polarlens-2014-3

A qui la faute ?

Venez tester vos talents en orthographe
le samedi 10 février au Louvre-Lens

Julien Soulié, professeur de lettres classiques et auteur d’Exercices d’orthographe pour les Nuls, vous a concocté une dictée des plus assassines. Saurez vous survivre aux accords, aux accents ou au passé-composé ? Pour le découvrir, veuillez vous inscrire dans l’une des trois catégories ( juniors, adultes amateurs et adultes professionnels).

Samedi 10 février 2018 à 15h
Centres de ressources, auditorium du musée du Louvre-Lens
Gratuit, dans la limite des places disponibles [Complet]
Renseignements et réservations par mail sur polarlens@mairie-lens.fr ou via le formulaire ci-dessous
(n’oubliez pas d’indiquer le nom des participants ainsi que la catégorie choisie)
En partenariat avec le Louvre-Lens et le Furet du Nord


Souverains poncifs, revivez la dictée comme si vous y étiez


En cette ère post-vérité où les papes de l’intox font foi, soyons honnêtes : que de stéréotypes, quelquefois drolatiques, souvent pathétiques, a-t-on véhiculés sur le Sud et les Méditerranéens ! Que de contre-vérités ont été répandues sur cette gent exubérante, à l’accent et aux jurons si chantants – on songe évidemment au con plaisant des Toulousains valant bien peuchère sur la Canebière ! Combien de cacous marseillais basanés, naviguant entre galéjade(s) et hâle(s) bis, ont été coulés par des a priori bateau… À quand, d’ailleurs, des mots-dièse tels que « Balance ton Vieux-Port » !

(Fin pour les juniors)

Longtemps se sont perpétués et ressemblé, sur l’Ancien Continent, querelles meurtrières et différends assassins, qui ont rendu quasi convaincants – quoique le legs des Lumières n’eût dû laisser aucunes ténèbres dans nos consciences – des clichés négatifs. Les Italiens ? Au mieux, des gouapes brun foncé doublées d’esbroufeurs machos ; au pis, des tifosi(s) exaltés, pignoufs du pignon, voire d’intrigants mafiosi aux tentacules mortels – la Pieuvre à l’appui, oserait-on dire. Les Portugais ? Forts d’arguments que nous croyions béton, nous nous sommes imaginé que ces férus d’échiffre(s) sont venus en nombre faire le mur à coup(s) de placoplatre ! Quant à leurs épouses, ce seraient des bignoles à la villosité axillaire tout hirsute : de quoi les prendre pour de bon à rebrousse-poil !

(Fin pour les adultes amateurs)

Sus à ces pseudo-parlers-vrai provocs, s’il en fut ! Du reste, il siérait que nos vraies gens des Hauts-de-France, réduits parfois aux pauses(-)café arrosées – car à bistouille(s) –, se ressouvinssent qu’ils se sont vu ô combien dénigrer… Décri déchirant : d’abord, il fut impossible de remettre en selle leurs filatures ; puis, l’écheveau disparu, on passa au chevalet abandonné : au rancart, les Sisyphes endogés, boiseurs n’ayant pour tout raucher que leurs étançons et la foi du charbonnier…
Las ! jenny et lorry sont désormais des clichés sépia dont on n’a gardé qu’une bobine triste et une mine effondrée : avec le temps, on eut tôt fait d’oublier le dernier cardeur, et il n’est guère aujourd’hui que le climatosceptique de la Maison(-)Blanche pour lâcher son post, twitteur pithiatique : « Houille, houille, houille ! »

(Fin pour les adultes professionnels)